SERVIR WITTENHEIM SERVIR LA LIBERTE !!
20 Juillet 2012
Depuis sept ans, et l’installation de la société de compostage Agrivalor à Wittenheim, les pétitions et les réunions se multiplient chaque année au début de l’été pour protester contre cette structure. En cause, selon les années et les quartiers wittenheimois, les odeurs qui se dégagent des tas de boues et de purins que traite cette société et les mouches qui y prolifèrent.
Chaque année, des Wittenheimois alertent leur municipalité pour qu’elle agisse et qu’elle fasse respecter les règles qui sont imposées à Agrivalor. Cette année 2012 a été l’année de trop pour un Wittenheimois qui a décidé, la semaine dernière, de déposer plainte contre Agrivalor pour mise en danger d’autrui, nuisances olfactives et inobservation des prescriptions réglementaires. « Lors des dernières élections municipales, la fermeture de ce site était une promesse de campagne du maire Antoine Homé, explique Hervé Sobczak. Mais rien n’a été fait et on n’arrête pas de dire que c’est à la préfecture de décider. J’ai décidé de prouver que l’on pouvait agir en déposant cette plainte. »
Pour lui, l’arrêté préfectoral de 2005 qui obligeait Agrivalor à prendre différentes mesures n’est pas respecté. « Aucun contour végétal, prévu par la loi, n’a été installé, soulève le plaignant. Le confinement des baraquements du site est dans un état catastrophique : les portes battantes ne tiennent pas au moindre coup de vent et le plastique des toits des serres est délabré. Je conçois qu’il faille ces installations pour traiter les boues des stations d’épuration, mais il faut être carré. Je ne comprends pas que la mairie n’agisse pas ! » Rappelons que lors du conseil municipal du 29 juin dernier, le maire Antoine Homé avait qualifié le gérant d’Agrivalor « d’incompétent » et souligné qu’il était « temps de siffler la fin de la partie ».
La plainte, faite au commissariat de Wittenheim, a été transmise au parquet de Mulhouse qui devra très rapidement prendre une décision sur les suites judiciaires de ce dossier.
le 20/07/2012 à 05:30 par Grégory Lobjoie Journal l'Alsace