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18 Janvier 2015
Ce matin j'ai aperçu une jeune femme qui mollardait en marchant , c'est vraiment dégueulasse . Nous constatons de plus en plus souvent que toutes les couches de la population crachent n'importe ou .
Un décret du 22 mars 1942 , interdit de cracher , un texte hérité de Vichy à une époque ou la tuberculose faisait des ravages .
. A dater de la seconde guerre mondiale, les progrès de la médecine et de l'éducation vont entraîner une véritable prise de conscience de la part du public, raconte Martin Monestier, auteur d'un ouvrage consacré à la question (Le Crachat. Beautés, techniques et bizarreries des mollards, glaviots et autres gluaux, au Cherche-Midi). Dans les années 60, les panneaux interdisant de cracher disparaîtront même des villes occidentales, signe que la quasi-totalité de la population a alors cessé de cracher. Sous la double férule de la bienséance et de l'hygiène publique, le mollard est alors en sérieux déclin, menacé d'extinction. Il va renaître de ses cendres dans le courant des années 70, profitant de deux phénomènes de société majeurs.
En premier lieu, l'essor des retransmissions télévisées d'événements sportifs. "Les sportifs sont des cracheurs automatiques, écrit Martin Monestier. Cette famille regroupe les très nombreux cracheurs qui glaviotent inconsciemment, de façon mécanique. (...) Les adolescents, à vouloir trop s'identifier à eux, en adoptent les belles manies." A l'occasion d'un seul match de football de Ligue 1, des comptages ont permis de recenser pas moins de 150 crachats, assure-t-il.
Le deuxième facteur expliquant le retour du crachat sur le devant de la scène résiderait dans le brassage de populations qui s'opère depuis quelques décennies. Les migrants, explique-t-il, ont importé dans leur pays d'adoption cette habitude, parfaitement acceptée dans d'autres régions du monde.
Le crachat fait donc un retour irrésistible dans le monde occidental. 60 % des jeunes auraient adopté cette habitude condamnable au regard de la loi, précise M. Monestier. Acte des plus ambivalents (il exprime tour à tour le mépris, la sincérité, la haine ou la détermination), il constitue pour certains jeunes un acte d'identification aux idoles du sport, ainsi qu'une affirmation de soi. Contrairement aux autres sécrétions, le crachat n'est pas une nécessité physiologique, explique Martin Monestier. Il est un don, une trace de soi, une façon de s'affirmer dans l'espace, dont les sens sont multiples. Mais s'il a été chanté par Léo Ferré qui rendait hommage à ce "pèlerin gélatineux et froid" ("Le Crachat"), le crachat reste un grand tabou des sociétés modernes, indissociable de sa mauvaise réputation : sa résurrection coïncide en effet avec le retour dans les pays développés de la tuberculose, dont plusieurs milliers de nouveaux cas apparaissent chaque année en France
Il est urgent que les autorités , se lancent dans des campagnes anti crachats , on voit se multiplier ce geste parfaitement dégueulasse qui est inadmissible .